Luc Besson revient avec Lucy ! Réussissant de bons débuts au box-office, notamment en France mais aussi outre-Atlantique, Lucy était attendu comme le retour du génie Luc Besson après des flops comme Malavita et The Lady. Pour cela, Scarlett Johansson était invitée pour jouer le rôle principal, un rôle particulièrement scientifique. HypeSoul donne son avis sur Lucy ! 

Scénario en béton, entre Taxi  et Nikita

Luc Besson a choisi Scarlett Johansson pour jouer, celle, qui deviendra la première personne de l’humanité à utiliser plus de 20% de ses capacités du cerveau. Un scénario amplement tenable. La confiance est faite à Luc Besson, qui a su voyager son équipe pour nous faire venir du côté de Taiwan, en Europe (Paris, Rome, Berlin). Mais, si le début du film est particulièrement lent, dont les différents changements de cadre spatio-temporel (on se retrouve à Paris, puis on repart à Taiwan) ne servent pas à grand chose, le public comprend le lien entre le professeur et scientifique, Professeur Norman, joué par le légendaire Morgan Freeman et Lucy. Si le film tient son public dans un véritable fauteuil : le bruit des balles, de la ville taiwanaise et le charme de Scarlett Johansson donnent le tournis, et attisent l’intérêt du public. En arrivant du côté de Paris, Luc Besson s’offre un « remake » de Taxi, avec les longues courses-poursuites, alors que l’héroïne Lucy nous fait penser à Nikita. Mais, peu à peu, le film se transforme en film de science-fiction dont Luc Besson n’aurait dû ne jamais mettre les pieds.

 

Le brouillon Lucy

Si le film tenait bien au début, c’est une autre paire de manches que vont affronter les spectateurs. Lorsque Lucy ingère la drogue, qui lui permet, peu à peu, d’utiliser les capacités de son cerveau, la fascination est là. Sauf qu’à chaque scène, le compteur passe de 20% à 30% à 40%, etc… Là, on comprend tout de suite, que la belle Scarlett va utiliser ses 100% de son cerveau, mais pour quels résultats. Si, les courses-poursuites avec les malfaiteurs chinois tiennent toujours en haleine, Lucy continue à se décomposer sous l’effet de la drogue, et peut-être que la réalisation et les scénaristes auraient dû s’arrêter à ce niveau. Car, les trente dernières minutes sont, en plus d’être incompréhensibles, nous présentent des images pas franchement belles. Entre perte de sa peau, apparitions d’objets, dont personne ne comprend ce que c’est, Scarlett Johansson perd en crédit, et le film aussi ! La fin est d’une incompréhension totale, même si la morale est là : Lucy s’est sacrifiée pour l’humanité.

 

En confirmant qu’il a retrouvé (un peu) de sa magie, Luc Besson nous offre un film, au scénario bien trouvé, mais plombé par une envie de surprendre, dans le segment « science-fiction ». A force, surprendre peut vraiment s’annoncer contre-productif, et c’est ce qu’il s’est passé sur ce film. Malgré Scarlett Johansson, particulièrement intrigante dans ce rôle, Lucy est un film mitigé et mitigeant, la faute à l’envie débordante de l’équipe de film, d’en faire plus un film de science-fiction que d’action !