Les fans en rêvaient, il l’a fait ! LeBron James a annoncé à Sports Illustrated qu’il retournait, après 4 années passées au Heat de Miami, à Cleveland, le club qui l’a révélé.

LeBron est de retour à la maison ! Lui qui a grandi si près des Cavaliers, à Akron plus précisément, a donc décidé de se séparer du Heat et de revenir dans le club qui l’a porté pendant 7 saisons. Il quitte la Floride avec deux titres en poche et deux finales NBA.

Lassé par une équipe évidemment sur le déclin au Heat, LeBron est désormais en charge de mener haut les couleurs des Cavaliers, et de porter au plus haut la jeunesse talentueuse de l’Ohio. On pense à Tristan Thompson, Dion Waiters, Kyrie Irving ou encore au jeune Andrew Wiggins drafté il  y a peu.

Les Lakers, Dallas et Phoenix qui avaient fait un temps le forcing pour attirer le joueur dans leurs rangs, sont donc laissés pour compte. On se demande également ce qu’il va bien pouvoir advenir du Heat, puisque le club est en train de se vider de ses stars. On parle même de Ray Allen qui pourrait suivre King James…

Sa lettre ouverte est disponible sur le site de Sports Illustrated :

[quote_box author= »LeBron James » profession= » »]

Avant que chacun ne se mêle d’où je pouvais jouer au basket, j’étais un gosse du Nord-Est de l’Ohio. C’est là que j’ai marché. Que j’ai couru. Que j’ai pleuré. Que j’ai saigné. C’est un endroit spécial en mon coeur. Les gens là-bas m’ont vu grandir. Des fois, j’ai l’impression d’être leurs fils. Leur passion peut être débordante. Mais elle me pousse. Je veux donner de l’espoir là où je le peux. Je veux les inspirer comme je le peux. Ma relation avec l’Ohio est plus grand que le basket. Je ne l’ai pas compris il y a quatre ans. Maintenant, oui.

Vous vous souvenez quand j’étais assis au Boys & Girls Club en 2010 ? C’était vraiment dur. Je pouvais le ressentir. Je me dégageais de quelque chose que j’avais mis du temps à créer. Si je devais le refaire, je ferais les choses différemment, mais je partirais quand même. Miami, pour moi, ça a été comme l’université pour les autres jeunes. Les 4 dernières années m’ont aidé à devenir qui je suis. J’ai toujours considéré Miami comme ma seconde maison. Sans ces expériences, je ne pourrais pas faire ce que je fais aujourd’hui.

Je suis allé à Miami à cause de D-Wade et Chris Bosh. J’ai fait des sacrifices pour conserver Udonis Haslem. J’ai adoré devenir un grand frère à Rio. Je pensais qu’on pouvait faire quelque chose de magique si on évoluait ensemble. Et c’est ce qu’on a fait ! La chose la plus dure à abandonner, c’est ce que j’ai fait avec ces mecs. Rien ne changera ce qu’on a accompli. Nous sommes des frères, pour la vie. Je veux également remercier Micky Arison et Pat Riley pour m’avoir accordé ces quatre merveilleuses années.

J’écris ces lignes parce que je veux pouvoir m’expliquer sans être interrompu ! Je ne voulais pas que quelqu’un pense : « Lui et Erik Spoelstra ne s’entendaient plus… Lui et Riles ne s’entendaient plus… le Heat ne pouvait plus être une équipe ». Ce n’est absolument pas vrai.

Je ne ferai pas de fête ou de conférence de presse. Après ceci, c’est déjà l’heure de travailler.

Lorsque je suis parti de Cleveland, j’avais une mission. J’ai cherché à gagner des championnats, et nous en avons gagné deux. Mais Miami connaissait déjà cette sensation. Notre ville n’avait plus connu ça depuis longtemps, très longtemps. Mon but est toujours de gagner le plus de titres possibles, il n’en fait aucun doute. Mais ce qui est le plus important pour moi, c’est ramener un trophée au Nord-Est de l’Ohio.

J’ai toujours pensé que j’aimerais retourner à Cleveland et finir ma carrière là-bas. Je ne savais juste pas quand. Après la saison, être agent libre n’était même pas dans mes pensées. Mais j’ai deux garçons et une femme, Savannah, qui est enceinte d’une fille. J’ai commencé à penser à ce que ça ferait d’élever mes enfants de là d’où je viens. J’ai regardé les autres équipes, mais je ne pouvais pas quitter Miami autre part que pour Cleveland. Plus le temps passait, plus ça devenait évident. C’est ce qui me rend heureux.

Pour franchir le pas, je devais avoir le soutien de ma femme et de ma maman, qui peut être très dure. La lettre de Dan Gilbert, les huées des fans de Cleveland, les maillots brûlés – voir tout cela, ce fut très dur pour eux. Mes émotions n’en étaient que plus complexes. C’était facile de dire : « Okay, je ne vais plus jamais avoir à faire avec ces gens-là« . Mais quand on regarde l’envers du décor… et si j’étais un gosse qui voulait ressembler à un athlète, que cet athlète voulait que j’améliore ma vie, et qu’il parte soudain ? Comment réagirais-je ? J’ai rencontré Dan en face à face, d’homme à homme. On a débattu. Tout le monde fait des erreurs. J’en ai fait aussi. Qui suis-je pour être rancunier ?

Je ne promets pas un titre. Je sais que c’est difficile à obtenir. Nous ne sommes pas encore prêts. Aucune chance. Bien sûr, je veux gagner l’année prochaine, mais je suis réaliste. Ça se réalisera sur le temps long, bien plus long qu’en 2010. Ma patience va être mise à l’épreuve. Je le sais. Je vais vers une équipe jeune et un coach nouveau. Je serai le vieux. Mais je trouve une certain excitation à se faire réunir un groupe et à l’aider à atteindre un rang qu’il ne pensait pas pouvoir atteindre. Je me vois désormais comme un mentor et je suis ravi de mener ces jeunes talentueux. Je pense que je peux aider Kyrie Irving à devenir un des meilleurs meneurs de la ligue. Je pense que je peux aider Tristan Thompson et Dion Waiters à s’élever. Et je suis impatient de retrouver Anderson Varejao, un des mes coéquipiers préférés.

Mais ce n’est pas que des noms ou qu’une organisation. Je me sens appelé au delà du basket. J’ai une responsabilité en tant que meneur, de beaucoup de manières, et je le prends très sérieusement. Ma présence peut faire une différence à Miami, mais je pense qu’elle le peut encore plus là d’où je viens. Je veux que les enfants dans le Nord-Est de l’Ohio, comme les centaines d’Akron que je suis via mon association, puissent se rendre compte qu’il n’y a pas meilleur endroit pour grandir. Peut-être que certains rentreront chez eux, après l’université, pour fonder une entreprise ou une famille. Cela me donnerait le sourire. Notre communauté, qui a tant lutté, a besoin de tout le talent dont elle dispose.

Dans le Nord-Est de l’Ohio, rien n’est donné. Tout est mérité. Nous travaillons pour ce que nous avons.

Je suis prêt à accepter le challenge. Je reviens à la maison.

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Robin Souriau