Victorieux 3-0 d’une équipe du Brésil toujours dans les cordes depuis sa défaite historique 7-1 subie en demi-finale de Coupe du monde face à l’Allemagne, les Pays-Bas n’ont pas permis aux troupes de Scolari de repartir en sauvant leur honneur et terminent logiquement 3e de la compétition. C’est donc défaits et têtes basses que les joueurs auriverde, 4e, quittent cette Coupe du monde organisée sur leur sol.

Toutes les fins ne sont malheureusement pas heureuses. Encore dans les cordes après son élimination lamentable en demi-finale face à l’Allemagne, la sélection brésilienne n’a même pas réussi à repartir avec les honneurs de la compétition. Menés au score après une entame de match catastrophique, les Brésiliens ont une nouvelle fois montré toutes leurs limites face à des Bataves réalistes et qui ont réussi à ne pas encaisser le moindre but.

On ne pouvait pas imaginer pire début de match pour les Jaune et Vert. Dès la 2e minute, Thiago Silva accroche Robben, bien lancé dans la profondeur, et concède un pénalty ensuite transformé par Robin van Persie (3e, 1-0). Il n’en fallait pas tant pour bien faire rentrer les Européens dans la rencontre. Peu après le quart d’heure de jeu, la situation s’empire pour les locaux. Robben trouve un De Guzman étrangement seul à droite de la surface brésilienne, et son centre est dégagé en catastrophe, dans l’axe, par David Luiz sur Blind. Laissé libre de tout marquage par les Brésiliens, le défenseur de l’Ajax Amsterdam frappe du droit et trouve la lucarne de Julio César (17e, 2-0).

Triste équipe, triste Mondial

Comment imaginer pire scénario pour le Brésil ? Durant tout le reste de la mi-temps, et même une bonne partie de la seconde période, les coéquipiers d’Oscar ont tenté, en vain, d’aller de l’avant pour essayer de recoller au score. Mais orpheline de Neymar depuis son quart de finale face à la Colombie, la sélection brésilienne n’a plus ce brin de génie qui faisait jusqu’alors la différence dans cette Coupe du monde. L’addition s’est même corsée un peu plus dans les derniers instants de la rencontre par l’intermédiaire de Wijnaldum (90e+1, 3-0), le milieu offensif du PSV Eindhoven reprenant victorieusement au premier poteau un centre de Janmaat. C’est la première fois de son histoire que la sélection brésilienne s’incline deux fois de suite sur son sol. Tout un symbole, pour cette Coupe du monde au goût bien amer pour les joueurs et les supporters locaux.

On ne retiendra finalement pas grand chose de ce Brésil version 2014, si ce n’est une dépendance indéniable à un Neymar bien au-dessus du lot et une défaite 7-1 face à l’Allemagne qui restera assurément gravée dans les mémoires collectives, avant de trouver place dans nos livres d’histoire. Dimanche, la nation brésilienne priera sûrement à l’unisson pour éviter une seule et unique chose : que l’éternel rival et voisin argentin n’ajoute une troisième étoile dorée à son maillot en s’imposant au Maracanã face à l’Allemagne (21 heures, heure française).

Raphaël Copin