Kratos, le demi-dieu de l’Olympe et surtout de Santa Monica a fait ses preuves. De ses débuts avec les deux premiers opus sur PlayStation 2, la saga God Of War se rappelle au bon souvenir de ceux qui ont découvert ce « beat them all » violent, jouissif et bien ficelé avec un lifting sur PS Vita.

En réalité, ce God of War : Collection qui contient donc les deux premiers jeux de la série rappellera le premier passage au HD effectué sur PS3 il y a quelques années de cela. L’édition numérique acquise via le PSN de la Vita offre d’ailleurs le jeu sur la console old-gen de Sony, une habitude désormais pour ce genre de refonte.

Un demi-dieu ne peut se limiter à une poche

On était en droit d’attendre de ce portage sur console numérique une qualité équivalente à celle sur PS3. Pourtant, force est de constater que les 60 images par seconde assurant la fluidité parfaite du jeu sont bien loin d’être atteintes sur la petite sœur nomade. Les limites de la Vita sont là, avec la rapidité d’un combo « Carré, Carré, Triangle ».

Certes, il ne fallait pas s’attendre à du plomb transformé en or. Quand bien même la barre des 60 FPS n’est pas atteinte, nous ne pouvons même pas tabler sur une fluidité constante : certains passages (rares, n’exagérons pas, mais présents) gorgeant d’ennemis souffrent d’affreux ralentissements. Un comble quand le gameplay, particulièrement pour les habitués, sonne comme un hymne à la fluidité, aux enchaînements et au défoulement sur les hordes de chair à lames qui se présentent à nous.

Utile pour découvrir, pas pour compléter

L’inclusion du tactile de la Vita est presque invisible et surtout, complètement dispensable. On l’utilise pour déclencher certains pouvoirs ou pour ouvrir portes et coffres… c’est à peu près tout. Le gameplay reste sans quoi inchangé, toujours aussi addictif et facile à prendre en main.

Pour 30 euros, l’investissement reste tout de même intéressant, surtout pour la version PS3 incluse. Les deux jeux tiendront une bonne quarantaine d’heures, tant que vous optez pour la difficulté – un must. Si vous avez déjà la version de salon en votre possession, il est toutefois clair que le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Robin Souriau