Dans un communiqué qu’il a posté sur ses réseaux sociaux dimanche, Mesut Ozil a annoncé sa retraite internationale. Le joueur d’Arsenal a évoqué le racisme dont il est victime en Allemagne pour justifier sa décision.

Mesut Ozil et la sélection Allemande, c’est terminé. Très touché par les attaques racistes et les critiques dont il a été la cible durant le Mondial après sa photo avec le président Turc Erdogan, Ozil, a annoncé sa retraite internationale dimanche. « Le traitement que j’ai reçu de la part de la DFB et de beaucoup d’autres me pousse à ne plus porter le maillot de l’équipe nationale allemande, ajoute le champion du monde 2014. Je ne me sens pas le bienvenu et je pense que ce que j’ai réalisé depuis mes débuts internationaux en 2009 a été oublié (…) Je ne jouerai plus tant que j’aurai ce sentiment de racisme et de manque de respect.»

Silencieux depuis le début de la polémique, le joueur d’Arsenal, qui s’était excusé par la voix de Joachim Löw, le sélectionneur, a expliqué dans un communiqué la raison pour laquelle il avait posé avec Erdogan. «Pour moi, faire une photo avec le président Erdogan n’était en aucun cas politique, il s’agissait juste de respecter le plus haut dignitaire de mon pays (…), de ne pas manquer de respect aux racines de mes ancêtres, qui auraient été fiers de ce que je suis devenu aujourd’hui.»

« Je suis Allemand quand on gagne, mais un immigré quand on perd »

Il s’en prend également à la fédération Allemande de football (DFB) et Reinhard Grindel, son président, l’accusant de ne pas l’avoir soutenu d’avoir demandé son exclusion de la sélection avant le Mondial. «Aux yeux de Grindel et de ses soutiens, je suis Allemand quand on gagne, mais un immigré quand on perd (…) Je ne suis toujours pas accepté dans la société. Je suis traité comme étant ‘différent’ (…) Quand des personnes haut-placées à la DFB me traitent comme elles l’ont fait, manquent de respect à mes racines turques et de manière égoïste m’impliquent dans une propagande politique, trop c’est trop. Ce n’est pas pour cela que je joue au football, je ne vais pas rester assis là à ne rien faire. Le racisme ne devrait jamais être accepté», peut-on lire dans le communiqué