Smif-N-Wessun, aussi connu sous le nom de Cocoa Brovaz, membres éminents du collectif Boot Camp Click, font leur retour après 8 ans d’absence (si l’on exclut la parenthèse 6 titres de « Born and Raised »).


The Soul Concil aka 9th Wonder, Nottz, Amp, Khrysis, Eric G, Kash, E. Jones s’occupe des prods.
Une sacrée association de malfaiteurs talentueux et défenseurs acharnés de la grosse boucle qui nous sort des sons boombap à souhait avec des gros kicks bien sales et des caisses claires comme on en fait plus beaucoup de nos jours.

12 titres pour The ALL


Avec entre autres « Dreamland » et sa petite loop de piano enfantine où les 3 rappers (feat. de Raekwon) viennent se remémorer des souvenirs de jeunesse, tantôt sweets, tantôt hardcore.


Ou « Ocean Drive », hymne des vacances avec sa chérie qui dénote un peu, mais on se laisse porter par l’envie de soleil et le refrain de Musiq Soulchild qui nous envoient sous les palmiers de South Beach.


Quant à « Let it go », c’est un pur egotrip qui fait toujours plaisir.
Et oui ! C’est du pera ma bonne dame…


Sans autre transition que ces merveilleux petits bouts d’instru gratos qui sont semés çà et là, « Letter 4 U » est un message d’amour émouvant à une maman disparue, des enfants qui rendent fiers et un entourage toujours nécessaire pour affronter les vents contraires et autres période de creux.


« Let me tell ya » est, lui, un anthem contre les traîtres et haters où qu’ils soient (et ils sont souvent plus proches qu’on ne le croit).
Le featuring avec Rick Ross est assez improbable mais il fait bien plaisir et montre que les anciens savent aussi s’ouvrir.
Le gros Rozay vient poser sa voix grave pour un egotrip assez classique mais avec cet instru lourdos made in 9th Wonder avec ce petit sample de voix d’un jeune Michael Jackson,
c’est pour moi la lourdeur max de l’album.

Pas tonitruant mais un disque agréable


Ce n’est pas un retour tonitruant Ou une tuerie internationale.
Il ne sera bien évidemment jamais comparable avec leur 1er album « Dah Shinin » devenu un classique underground ultime des 90’s.
Les inconditionnels de l’époque ne valideront pas forcément tout, d’autant plus qu’on peut reprocher l’absence remarquée des autres membres du BCC dans les featuring, mais c’est un disque agréable.
12 titres cool avec du flow et des instrus comme on aime.
Suffisant pour jeter une oreille et rentrer quelques sons new-yorkais de plus dans sa playlist.
C’est pas tous les jours qu’on voit des anciens de 1995 encore envoyer la sauce !


Peace.

@djazer