Driks c’est l’une des nouvelles pépites du label REC 118. Il cumule déjà des millions de streams, un succès que l’on doit notamment à son univers musical riche et métissé. A l’occasion de la sortie de son EP, Rose Noire, Driks nous a parlé d’amour, de couple et d’idéal féminin… Rencontre.

Qui es-tu ? 

Moi c’est Driks, jeune artiste, ambitieux, entrepreneur et très concentré dans ce qu’il fait !

Quel a été ton premier contact avec la musique ? 

Mon premier contact a été en tant que danseur. J’ai dansé pour Jessy Matador et on a beaucoup voyagé, on a fait le tour du monde ! C’est à ce moment-là que je me suis vraiment épanouie artistiquement car j’avais le sentiment d’avoir franchi une étape. Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir vivre de sa passion, de voyager, d’ouvrir son esprit. Je me suis dis et pourquoi pas moi ? Car si Jessy pouvait, moi aussi je pouvais y arriver. 

Quand tu es danseur, tu es au second plan et moi j’avais envie d’être encore plus près des gens. Je sentais que je pouvais amener quelque chose de neuf. 

Plus jeune, tu écoutais quoi à la maison ? 

C’était Ndombolo à tout va ! Moi je suis congolais, c’est un peu le passage obligatoire (rires). Pas dans toutes les familles bien-sûr, mais tu trouves ça dans les fêtes, les mariages… Le Congo est un pays très connecté à la musique. C’est aussi synonyme d’espoir pour beaucoup de personnes. Je pense qu’on l’a inclut dans la culture, dans le quotidien et aussi pour faire passer beaucoup d’émotions. Donc forcément à la maison, j’ai été baigné par les musiques congolaises uniquement.  

Comment décrirais-tu ton univers musical ?

J’essaie d’être le plus vrai possible dans ma musique. Je ne me limite pas à un style musical défini, même si je me base sur la musique que j’écoutais enfant. On peut entendre beaucoup de sonorités africaines dans les drums, les percussions et dans le choix de la mélodie. 

Je reste aussi français, avec une culture française. J’ai grandi dans un quartier populaire et métissé, donc j’écoute aussi autre chose comme du rap et ce qu’il en découle : de l’urbain. Même si je n’aime pas trop ce terme… J’ai vraiment l’impression d’être un artiste congolais-français qui fait de la musique congolaise d’une certaine manière, mais avec des sonorités françaises. 

Aujourd’hui je peux définir mon univers comme de l’urbain, mais pour moi ça dépasse ce truc là. J’en ai marre qu’on se mette dans une case. Pour moi c’est juste de la musique et c’est le plus important.

©Koria
Tu as fait partie du collectif “La Vipajiz”, et tu as ensuite signé chez REC 118. Qu’est ce qui a changé depuis que tu travailles en solo ? 

Quand tu te lances en solo, tu deviens très vite autodidacte. Tu commences à comprendre ce qu’il faut faire et ne pas faire. Si tu es concentré et que tu veux le bien de ton projet, tu sauras apprendre. Toute personne qui instaure de la régularité dans son quotidien, même si cela est fatiguant, verra le résultat de ses efforts.

C’est aussi pour moi une consécration de signer en major, car on m’a vu. On apprécie mon travail, on reconnait mon potentiel et le chemin parcouru. On va travailler ensemble pour réaliser un beau projet avec des moyens que tu n’as pas forcément quand tu es tout seul. 

C’est aussi une aventure très enrichissante, et je n’aurai pas voulu la vivre autrement. Avant de signer chez REC 118, j’ai eu pas mal de propositions d’autres labels. Avec REC 118 c’est vraiment la musique qui a parlé ! Ce que j’aime ici, c’est les rapports humains. Les équipes sont vraiment à l’écoute, c’est un peu comme une famille et je m’y sens à l’aise.  

On va parler de ton EP Rose Noire. Qu’as-tu voulu montrer avec ce projet ? 

Ce projet c’est une page qui s’ouvre pour le public mais pour moi c’est une page qui se ferme. C’est la fin d’un cycle car j’aime beaucoup me renouveler. C’est aussi un peu l’introduction de mon mood musical. J’aime les titres proposés dans ce projet mais attendez-vous à un autre niveau sur l’album. Je voulais montrer mes influences musicales avant tout, je continue à me chercher, et ce premier projet avec REC marque une étape. Bientôt l’album et les concerts, on espère !

Tu ouvres le projet avec le titre “No Life”, qui est assez différent des autres de part sa thématique. Tu peux m’en dire 2 mots ? 

En toute honnêteté c’était une idée de William le PDG de Rec 118. Il m’a conseillé de mettre ce titre en premier car c’était un moyen de mettre la pression ! C’était aussi une une belle façon d’ouvrir le projet. Je n’étais pas très sûr au début car ce titre ne ressemble pas au reste.
Au final cela montre que je peux proposer autre chose, et c’est ça qui est intéressant. Cela ouvre des portes à de nouvelles idées qui pourront revenir par la suite.

Je te propose de dérouler la tracklist et de parler d’amour, un autre thème très présent sur l’EP.
On commence par le titre “Demain” où l’on peut te voir profiter pleinement de ta relation amoureuse, sans trop te poser de questions. Selon toi qu’est quoi le secret d’une relation qui dure ? 

Je dirais dans un premier temps la loyauté. C’est un élément qui fait partie de l’amour. Quand tu es loyal, il y a plein de choses que tu n’as pas envie de faire car tu n’aimerais pas qu’on te les fasse. J’essaie de faire ressortir cette qualité là dans le titre. Malheureusement on a tous des habitudes, on n’est jamais sûr car personne n’est parfait.  Ensuite le respect, le respect de l’espace de chacun… Il y en a énormément (rires) ! 

Sur ‘Rodéo” en collaboration avec Hiro, tu parles toujours de relations mais cette fois-ci tout t’arrive sans efforts. On peut entendre “Vu qu’elle est love, elle est prête à tout, j’ai rien fait du tout”. Mais dans vie on sait que rien n’arrive aussi facilement surtout en matière de séduction. C’est quoi le truc le plus fou que tu as fait pour séduire une fille ?

Franchement y’en a tellement ! (rires). Je me rappelle d’une fois où je draguais une fille qui n’était jamais sortie de Paris. J’ai décidé de partir avec des potes à moi, elle et ses copines dans le sud, à Cannes. Le problème c’est qu’arrivé sur place, je me suis rendu compte que je n’avais que 60€ en poche… Je voulais faire les choses en grand donc je ne pouvais pas lui avouer ! (rires). Là, je me suis demandé comment j’allais faire… J’avais pris un all-inclusive, pour manger c’était l’hôtel ou rien. On ne sortait jamais faire des activités, et ça commençait à paraître louche. Je suis allé à l’accueil et j’ai finalement demandé à tout mettre sur ma note, comme dans les films (rires). A partir de ce moment, j’ai commencé à croire que j’avais vraiment beaucoup d’argent ! Je lui ai payé des massages, et plein d’autres choses (rires). 

Un jour avant le départ, je lui ai dit qu’il fallait qu’elle rentre avant moi car j’avais des petites choses à régler ici. La vérité c’est que je cherchais un moyen de sortir de l’hôtel car je n’avais plus 1€… Au final, l’hôtel m’a poursuivi et j’ai fini interdit bancaire (rires). 

C’est fou les choses que l’on peut faire pour plaire quand tu y penses ! Vous avez un pouvoir sur nous, il faut bien l’admettre (rires) !

Justement la prochaine chanson c’est “Bad Girl”, c’est quoi une bad girl pour toi ? 

C’est une meuf qui s’invente une vie et qui en fait un lifestyle. Ce sont des femmes qui vont parfois cacher quelque chose en mettant une carapace. Elles vont te dire “Non mais moi les mecs, j’ai pas le temps ceci cela… » alors qu’en vérité, elles ont un énorme cœur. Pour moi être une bad girl c’est une attitude naturelle que tu ne dois pas chercher à inventer. Tu vois Cardi B, c’est l’exemple type de la bad girl.

L’idée que j’ai voulu mettre en avant c’est que tu ne dois pas chercher à t’inventer une image seulement pour paraître. Reste toi-même et c’est très bien comme ça !

Tu en as rencontré beaucoup des bad girl ? 

Quand même…Y’en a beaucoup quand même, en plus avec Instagram là, ça y va ! (rires) ! 

Il y a une phrase que je trouve très juste et très belle sur la chanson “Fais-le”. “Il n’est pas question de t’avoir pour une nuit, je veux que tu sois mon reflet à travers la vie”. C’est qui la femme parfaite pour toi ? 

Comme je le disais, une femme loyale avant tout. Qu’elle pense à faire du bien à la relation. C’est comme si on jouait à un jeu, le but c’est que l’on fasse ensemble le plus de bien à notre relation. Si elle ne va pas bien, je vais l’aider comme je peux à aller mieux, et inversement.

Les plus belles relations c’est quand on arrive à communiquer sans forcément dire ce dont on a besoin, car on est connecté. Respecter l’espace vital de chacun, c’est super important. Ça permet de rendre le couple encore plus solide. Communiquer, s’éduquer, comprendre l‘autre…  A partir de là, tu peux construire quelque chose de sérieux. 

Ma théorie c’est qu’on ne se marie pas sur un coup de tête. Ça me rappelle quand on était plus petit, les premiers rendez-vous. Quand tu tenais la main à une fille, et que le simple fait de la regarder suffisait. On n’attendait pas forcément quelque chose, il n’y avait que la présence de l’autre qui était importante. C’est sur ce schéma-là qu’une relation doit se construire. Petit à petit sur toute une vie, car il y a toujours quelque chose à découvrir chez l’autre. 

Au contraire, qu’est ce qui pourrait te faire douter de la sincérité d’une relation ? Tu en parles un peu sur le morceau « Piranha”… 

J’aime pouvoir dormir sur mes 2 oreilles. Je ne vais pas me précipiter, je préfère attendre d’être sûr de moi avant de m’engager dans une relation. C’est pas parce que je sors avec une fille et que l’on se voit régulièrement que cela enclenche la relation.  Quand je doute, j’observe, j’attends de voir… Si je vois que ce n’est pas bon, je ne force pas.

Ce morceau c’est l’histoire d’une femme qui ne sait pas ce qu’elle veut, et qui au final me fait douter. Cela devient une frustration ! Ce qui devait être une simple amourette se termine en pétage de plombs ! Et là je ne comprends plus ce qui se passe. On est plus sur la même vision et cela arrive souvent.

Et puis finalement la rupture avec “Partenaire”… Dans quel état d’esprit étais-tu quand tu as écrit ce morceau ? 

Quand je crée les titres, j’écris rarement sur un bloc note. Je vais devant le micro et je sors les phrases comme elles me viennent. A l’époque quand j’entendais Lil Wayne le dire, je pensais que c’était une blague mais en vérité je topline beaucoup. Dans ma topline, il y a des mots qui sonnent déjà justes, j’ai déjà l’histoire. L’émotion de la prod, l’alchimie vont me procurer quelque chose de profond. 

“Partenaire”, c’est un mélange de différents moments, quand ça n’allait pas, mes ruptures… Je mets tout ça dans le corps d’une seule personne fictive et je lui dis tout. Ce titre c’est vraiment comme ça que je l’ai écrit. Je me suis concentré et j’ai extériorisé tout ce qui pouvait me venir à l’esprit. 

C’est d’ailleurs la recette de tous mes titres. Quand je fais de la musique, elle se base sur ma réalité ou celle de mon entourage. Il faut que ça me parle avant tout. Plus tu es vrai et plus les gens le ressentiront. 

Avec tout ce que tu m’as dit dans cet entretien, c’est quoi ta définition de l’amour ? 

Je te dirais que l’amour c’est une rose noire.

Avant de te laisser, qu’est-ce que l’on te souhaite pour l’avenir ? 

De continuer à me suivre, que ma communauté s’agrandisse encore et encore. En tout cas on ne lâchera pas, on est persévérant. 2021 ça devrait encore le faire !

Rose Noire à streamer ci-dessous :