Il y a de ces rappeurs , dès la première ligne de leurs textes, tu sais qu’ils vont devenir des poids lourds du rap game. Mais parfois une mauvaise gestion de carrière, et disons-le, quelques coups du sort, font qu’ils stagnent et restent dans le circuit des talents gâchés. Peedi Crakk (ou Peedi Peedi) fait parti de ceux, où le chemin vers la gloire était tout tracé, mais une série d’évènements malencontreux auront eu raison de lui.

Le crack du centre de formation

On est en 2001, le Roc-A-Fella de Jay-Z est en plein boom. Beanie Sigel est entrain de récolter les fruits de son travail avec le succès de son premier opus The Thruth. Le MC originaire de Philadelphia en profite pour présenter à Jay le reste de son crew: le State Property. Ce collectif est composé de Freeway, Young Gunz, Omilio Sparks et Peedi Crakk. Autrement dit, un condensé de talent que Jay-Z fera signer sous le Roc-A-Fella Records. Le buzz autour de Peedi grandit petit à petit, il pose un couplet sur le Blueprint² de Jay-Z. Il se retrouvera sous le feu des projecteurs en 2003 grâce à son apparition sur le single Fleepside de Freeway. Grâce à ces apparitions saluées par la critique, ses mixtapes lui donnent une certaine notoriété sur New York et la côte est en générale.

Peedi Crakk – One 4 Peedi

Avis de tempête

Après Freeway en 2003, les Young Gunz en 2004, Peedi Crakk est prêt à sortir son album. Cependant, un évènement majeur va d’abord repousser l’échéance. En 2005, Jay-Z se voit offrir le poste de président du mythique label Def Jam (Def Jam qui avait déjà absorbé l’entité Roc-A-Fella records). Si la majorité du roster du Roc reste fidèle au nouveau président, les premiers résultats de Jay à la tête du label ne sont pas fantastiques. Les albums de Memphis Bleek (534), Young Gunz (Brothers From Another) et Teairra Mari sont des échecs commerciaux. Jay-Z change alors son fusil d’épaule et mise sur de nouveaux talents (à savoir Rick Ross, Young Jeezy ou Rihanna) avant de revenir lui-même aux affaires en 2006 avec Kingdom Come.

Retour sur le banc des remplaçants

Et Peedi Crakk dans tout ça ? Il travaille sur son album Prince of the Roc depuis 2005. En 2007, sort le premier extrait Take Me Home qui ne marchera absolument pas dans les charts. Malgré quelques apparitions avec The Roots et Ne-Yo, qui lui permettront de rester un peu dans la lumière, Jay-Z bloque la sortie de l’album. Peedi s’enlise dans un conflit avec Hova et Def Jam en sortant plusieurs diss track à leurs encontre. Il sera finalement libéré de son contrat en 2008. En 2009, il signe sur une structure indépendante Amalgam Music. Cette signature devait lui permettre de sortir enfin son premier album. Mais celui-ci est une nouvelle fois repoussé. Pour faire patienter sa fanbase, Peedi continue de sortir plusieurs mixtapes (Crakk Files) avec des couplets toujours aussi impressionnants.

Peedi Crakk – Good Life

Aux vues de ses couplets, de son flow rapide et technique et de son talent, Peedi avait toutes les cartes en main pour devenir un grand rappeur et s’imposer dans le rap game. Il est possible que vous trouviez quelques mixtapes de temps en temps sur les plateformes, mais aujourd’hui, le plus gros de sa carrière est malheureusement derrière lui.

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