Cashmire est un jeune artiste parisien inclassable tant il exploite les styles de musique différents. Nous nous sommes entretenus avec lui pour en savoir davantage.

Pourrais-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas ?

Je m’appelle Cashmire 018. Je suis un jeune rappeur du 18ème arrondissement de Paris et j’ai commencé à faire de la musique en 2018.

C’est quoi le « new pop rock » ?

A l’époque où j’ai employé ce terme, je sentais que ma musique avait un coté pop rock. Elle sortait un peu des sentiers battus du rap. J’avais défini certains titres de «New Pop Rock ». Une manière de me singulariser, de mettre un adjectif sur ma musique qui m’est propre.

Tu as sorti ta mixtape « Poeticghettosound » en Juin 2019. Que retiens-tu de ce projet et qu’est-ce qui a changé depuis ?  

J’en retiens que du bon. Je vois ça comme mes premiers pas face au micro. Mes premiers morceaux, mes premières séances studio. Ce projet est une carte d’identité avec beaucoup de couleurs. Et ce qui a changé, c’est la profondeur. Le processus créatif de l’époque était différent. Instrumental type beat, texte et enregistrement. Aujourd’hui j’écris beaucoup dans ma tête, ou sur une topline. Mon cerveau va tout le temps écrire des phases, que je retiens toutes. 

Pochette du projet Poeticghettosound
Pourrais-tu me parler du titre Barbès ?

C’est une introspection sincère. J’ai écrit cette chanson pour moi, pour me soigner. C’est la chanson où je me livre sur beaucoup de choses. Mon rapport à l’argent, les choses que j’ai vécu…

Quel a été ton premier contact avec la musique ?

Ma maman avait des gouts musicaux de luxe, de grandes voix françaises. Jacques Brel, Serge Gainsbourg, Cesaria Evora. J’ai été bercé par la musique. Quand j’ai onze ans, mon cousin de suisse me fait écouter In Da Club de 50 cent, je ne connaissais pas le rap américain. Ensuite il y a eu Jackmaboy, une tête de mon quartier qui faisait du rap et avec qui j’ai passé beaucoup de temps.

Crédit photo : Laurent Segretier
Quelles ont été tes influences ?

Oui, forcément. Dans ma musique, il faudrait qu’on parle en générations. Je suis d’une génération dans laquelle les gens qui m’influencent ont été influencés par d’autres gens tu vois ? Travis Scott m’a influencé, et lui-même a été influencé par Kanye West. Young Thug m’a influencé, lui a été influencé par Lil Wayne. J’ai aussi été influencé par Tupac, et Gainsbourg pour les paroles et l’attitude.

Tu t’es déjà surpris musicalement sur un morceau ?

Oui, sur mes premiers sons. Sur Tam Tam par exemple. Je me découvrais en même temps que les gens me découvraient. Je suis sorti du studio en étant stupéfait. Il y a aussi le morceau Le Parrain.

Crédit photo : Laurent Segretier
Pour finir, il y a des artistes avec qui tu aimerais collaborer ?

Oui, bien sûr, j’ai des rêves. Faire un gros son avec Kodak Black quand il sortira de prison par exemple. Pour l’instant, l’idée c’est surtout de mettre en avant des gens que je connais, car mon quartier est un vivier de talents. Les artistes que j’aime, que je côtoie et qui sont bouillants dans le 18ème.  

Youcef B.