Rookie talentueux, Savage Toddy est un rappeur du 91, actif sur le plan musical depuis quelques années. A l’occasion de la sortie de Toddy1Kenobi, son premier véritable projet, le frère de Luv Resval nous a parlé de la conception de ce projet ainsi que de ses ambitions.

Qui sont les artistes qui t’ont marqué ?

Au tout début, c’est Chief Keef et Trill Sammy qui m’ont influencé dans mes démarches.

Parmi des scènes comme Memphis, Atlanta ou Chicago. Laquelle est ta favorite ?

Parmi toutes celles que tu viens de citer, je ne pourrai pas les départager. A Memphis il y a Young Dolph, Key Glock. A Chicago, il y a Fredo Santana, O’Block. Et à Atlanta, Young Thug, Lil Baby et Gucci Mane. Tous ces gars m’ont inspiré.

Peux-tu nous parler de ta rencontre et de ta relation avec Alkpote ?

Bien-sûr. Le maître des opérations dans cette connexion a été mon manager qui se nomme Cokein. Il connaissait déjà Alkpote depuis longtemps et il nous a présenté alors que Luv Resval commençait à peine la musique. Cokein c’est quelqu’un qui est très famille, il a commencé à nous accepter quand il a vu que nous étions des bons rappeurs avec luv. Et la force s’est créée. 

Te sens-tu prêt à passer un cap avec ce projet ou c’est une transition?

C’est plutôt un projet de transition. Je vois T1k comme une carte d’identité, comme un recueil de toutes les sauces que je peux t’envoyer. Même si ça ne représente que 50 % de ce que je peux envoyer dans la réalité. J’ai vraiment voulu mettre de la diversité pour faire plaisir à tous.

Pourquoi avoir centré ton projet autour de l’univers de Star Wars?

Déjà je suis un grand fan de Star Wars avec mon frère. On veut vraiment apporter un côté spirituel et fantaisiste à cela. Je ne te parle pas d’un côté fantaisiste qui fait gamin on a vraiment voulu apporter une histoire avec cet univers. Il y a donc les valeurs de la force et de l’éducation des Jedi comme thèmes que l’on veut transmettre avec Star Wars. Cela fait aussi kiffer les fans des films et on veut véhiculer un message.

On voit une grande polyvalence dans tes flows et tes ambiances. Quel a été le style de morceau le plus difficile à travailler? 

Aucun car je suis assez habile dans tous les styles de morceaux que je pratique. La chose qui a été difficile c’est de sélectionner les 70 morceaux que j’avais produit pour le projet. Ça a été des choix difficiles mais j’ai fini par sélectionner le nectar. 

« Dior Shoes » est un morceau incroyable, où tu célèbres tout ton lifestyle. Y a t’il une signification dans son positionnement en tant que dernier morceau du projet ? 

Tout simplement car les notes de la fin de ce morceau annoncent la suite. Elles signifient « t’inquiète pas, j’arrive prochainement, et plus fort« . Je voulais que la dernière note du projet soit un mix de good vibes et de kickage. 

Comment s’est déroulé l’enregistrement du morceau « Toddy1Kenobi » ?

J’ai beaucoup d’inspirations qui me viennent des États-Unis. Pour ce morceau ça a été Playboi Carti. J’ai vraiment voulu transmettre la synergie de sa voix « pitchée » que je trouve incroyable. J’ai enregistré ce morceau sur GarageBand et de base je ne comptais pas vraiment le sortir. Alkpote est tombé dessus il voulait absolument poser son couplet. On a donc décidé de le sortir. Le morceau va choquer. 

Tu as collaboré avec Noma. Es-tu proche du collectif Lyonzon ?

Je connaissais LZ et le 667 bien avant qu’ils percent, en 2015-2016. À cette période je validais déjà très fort leur boulot. C’est Gouap qui m’a envoyé un message un jour et qui nous a introduit à tout ce groupe. Luv a alors fait sa collaboration avec Freeze au moment où personne ne l’attendait. Noma est un gars réel, un gars super humain. 

Peut-on s’attendre à un projet en duo avec ton frère un jour, voire en trio avec Alkpote ?

Bien sûr ça se fera. Pour l’instant, on estime que cela n’est pas assez pertinent. Il vaut mieux qu’on fasse déjà du sale de notre côté mais ça arrivera avec le temps.

Est ce que le marché américain est quelque chose d’important pour toi ? 

Pas forcément dans le sens où les Américains ne nous respectent pas. Par contre, si jamais on me le propose,  je ne dirais peut-être pas non, business is business. 

C’est quoi la suite ?

J’espère qu’avec ce projet, le public va trouver un type de son qui deviendra propre à ma patte artistique. Ensuite je pourrais commercialiser ce style propre à moi-même. Il faut que les gens s’attachent à une recette de Savage Toddy. Aujourd’hui, si un beatmaker veut faire « un type beat savage toddy », il ne peut pas. Il faut que ce soit possible.