Dans un communiqué officiel, Spotify a annoncé le retrait de sa politique visant à sanctionner les artistes accusés d’abus sexuels.

Finalement, la mesure prise n’aura duré qu’un moins. En mai dernier, Spotify avait fait le choix de sanctionner les artistes sur qui planent des accusations sexuels. Le leader Suédois du streaming avait fait le choix de retirer des artistes comme R. Kelly et XXXTentacion de leurs playlists, afin de moins les mettre en avant. Une décision qui avait ramener les éloges du mouvement #MeToo, qui lutte contre les agressions et les violences sexuelles que subissent les femmes. Saluée également par le public initialement, la sanction a vu au fil du temps une pluie de critique s’abattre sur Spotify pour son côté arbitraire. Kendrick Lamar avait notamment menacé de ne plus mettre ses morceaux sur la plateforme si XXXTentacion n’était pas réhabilité.

Le service de streaming annonce, dans un communiqué, avoir fait le choix de renoncer à ses mesures censées condamner « la haine et l’inconduite ». « Alors que nos intentions étaient bonnes, les termes utilisés étaient trop vagues et ont créé de la confusion et de l’inquiétude. Nous n’avons pas passé assez de temps à étudier les retours de nos équipes et de nos partenaires avant d’implémenter ces nouvelles directives (…) Nous avons fait naître une crainte, celle que de simples soupçons puissent atteindre aux chances d’artistes de se retrouver dans nos playlists, minorant ainsi leurs chances de réussite à l’avenir. Certains artistes ont même eu peur que des erreurs de jeunesse ne soient aujourd’hui utilisées contre eux. Nous ne voulons pas être juge et partie. Nous allons donc arrêter de mettre en place cette politique concernant l’inconduite des artistes », peut-on y lire.