Membre d’une nouvelle génération influencé par la drill UK, Negrito sort ce vendredi son premier album nommé Le Bien ou le Mal. Alors qu’il commençait à être enfermé dans la case Drill, Negrito nous montre avec ce projet qu’il est capable d’explorer de nombreux styles et d’offrir une large palette de flows à son public. 

Salut Negrito, pourrais tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Moi c’est Negrito, je rappe depuis 2014. J’ai commencé avec mes potes avec qui je formais le groupe Dammagaza. Au début ce n’était pas sérieux, je faisais principalement ça pour me divertir. Puis j’ai vu que je pouvais faire un truc dans la musique lorsque j’ai sorti “Man c’est terrible” avec Daymolition. Ensuite tout s’est enchaîné grâce à notamment la série des freestyle Purge.  

Qui sont les artistes qui ont pu te marquer et qui t’ont amené à te lancer dans la musique  ? 

La vague drill de Chicago m’a énormément fait kiffer. Tout ce qu’a apporté Chief Keef et le Glo Gang m’a beaucoup marqué. En france, il y a 13 Block et leur mixtape Violence Urbaine Émeute  qui m’a pas mal inspiré. Sinon j’ai aussi été bercé par la musique congolaise et 50 Cent dans mon enfance. 

Comment découvre tu la drill uk, qui est le genre qu’on a le plus retrouvé dans ta musique pour le moment ? 

J’ai découvert tout ce mouvement sur Youtube lorsque je cherchais des type beats. J’ai directement accroché au délire et j’ai fini par me pencher sur des artistes comme Tion Wayne et Digga D. Mais en réalité, la Drill a toujours été un genre auquel j’ai adhéré. Si tu écoutes mon premier titre en solo qui est “Man c’est terrible”, tu peux voir que cela s’inspire beaucoup de la drill de Chicago.

La purge est la série de freestyle qui t’a fait connaître. Le cinquième épisode de cette série t’a amené à collaborer avec Freeze Corleone. Comment cela s’est-il déroulé ?

Lorsque j’ai sorti “La purge III”, Freeze à partagé le morceau sur les réseaux sociaux et m’a ensuite contacté pour me dire qu’il aimait bien ce que je faisais. Il n’est pas passé par quatre chemins, il m’a directement proposé de plier une prod avec moi. On s’est donc vu en studio sur Paris et on a sorti la cinquième purge. 

Comment s’est passé ton passage chez Fumez the enginer, qui est l’homme fort de la Drill UK en ce moment ?

Il a exprimé son souhait de faire des Plugged In avec des rappeurs français il y a quelques mois. Mes managers l’ont donc contacté et on est parti sur Londres pendant quatre jours. On a tourné un clip et on est passé au studio de Fumez. On a même croisé des potes qui ont prolongé leur voyage pour l’occasion. En cabine c’était intense. Comme tu as surement pu le voir, un gars à moi à lâché sa meilleure gestuelle (rires) et je pense avoir sorti un vrai freestyle. 

Rentrons dans le vif du sujet. Tu sors bientôt Le Bien ou le Mal, ton premier album. Quelles distinctions fais-tu entre ces deux termes ?

Mon album est constitué de 14 titres. Si tu écoutes attentivement tu te rendras compte que 7 titres parlent du bien et les 7 autres abordent le mal. J’ai voulu faire cette dualité pour montrer ma capacité à faire des styles différents. Le mal va être représenté par des sons ego-trip et tranchant tandis que le bien va être abordé dans des morceaux où je me livre plus profondément. 

C’est l’idée du titre “Seul” où tu montre au public qu’il ne faut finalement pas te placer dans la case drill et que tu est capable de t’ouvrir a plein d’autres genres. 

C’est clairement cela. J’ai envie de montrer au public que je n’ai pas qu’une seule face. Cet album est une carte de visite de tout ce que je sais faire. C’est aussi pour cela que je me livre plus.

Tu as une capacité dans les refrains qui est intéressante, on sent que tu recherche des flows toujours plus ambiançant. Quelle importance cela à pour toi ?

Dans un morceau ce que l’on retient le plus est le refrain. Si tu le réussis, je considère que tu as gagné. Même si tu donnes des couplets moyens, un bon refrain peut sauver ton titre. Après je ne te cache pas que j’ai plus de facilité à écrire des couplets que des refrains. Il me faut souvent du temps pour trouver la mélodie qui va bien ambiancer. 

Le titre “Mon Ami” introduit Gradur dans ton album. Comment vois-tu cette collaboration, lui qui était l’un des pionniers d’un autre genre en vogue en 2014 à savoir la Trap d’Atlanta. 

Quand Gradur est arrivé dans le game ça m’a giflé. Faire un son avec lui est donc un honneur. Je l’écoutais jeune dans ma chambre et je me retrouve en studio avec lui quelques années plus tard, c’est incroyable. Je l’ai rencontré lors d’un tournage d’un featuring avec Franglish et je n’ai pas hésité à lui demander de venir sur le projet. Il à répondu présent. 

Que peut t’on attendre avec la sortie de ton album ?

Je vais peut-être bosser sur une réédition mais d’abord on va voir quels sont les morceaux qui ressortent du projet pour ensuite les clipper. Je vais aussi participer à des compilations et ce qui est sûr c’est qu’il y aura toujours de l’actualité me concernant. 

Le Bien ou le Mal de Negrito est disponible sur toutes les plateformes de streaming :