L’histoire d’Olivier Rousteing, le célèbre directeur artistique de chez BALMAIN, né sous X

Olivier ROUSTEING, directeur artistique de la célèbre marque Haute Couture BALMAIN, a décidé de partager, non pas les coulisses des défilés de mode, mais les coulisses de sa vie, celle qu’on expose peu finalement.

Anissa Bonnefont, qui n’est autre que la réalisatrice du documentaire, suit donc le parcours d’Olivier, qui est, depuis ses 25 ans, uniquement connu pour ses belles créations. Pour avoir augmenté par 6 le chiffre d’affaire de la Maison BALMAIN, pour ses collaborations, ses défilés grandioses, son look…

Mais comment vivre le fait d’être connu de tous sans avoir été reconnu par ses parents ? Telle est la grande question existentielle d’Olivier, dont il nous partage la dure réalité et les procédures lourdes afin de pouvoir retrouver ses parents biologiques.

né d’une mère somalienne, 15 ans, et d’un père éthiopien

Le directeur artistique est né d’une mère somalienne, 15 ans, et d’un père éthiopien, de 10 ans son aîné. Le choc est brutal, alors viennent d’autres questions : « Dans quelles circonstances ? Sont-ils vivants ? Où vivent-ils ? Pourquoi m’ont-ils abandonné ? »

On comprend par ce documentaire qu’un enfant né sous X, ayant la peau noire, et ayant été adopté très tôt par une famille blanche, que les questions légitimes n’en finiront jamais, que c’est un perpétuel recommencement, que les administrations françaises sont d’une complexité incroyable (bon, ok, ça on savait…).

Ce que nous montre Olivier ROUSTEING dans ce documentaire, c’est la vie de tant d’autres personnes, de la façon de grandir avec ce vide profond et ces doutes, malgré la réussite, malgré le fait d’être entouré très fréquemment et d’avoir des parents adoptifs aimants à souhait, la question est finalement de savoir d’où on vient, qui était Olivier avant l’adoption.

Olivier Rousteing

Les démarches sont longues, et la patience doit clairement devenir une vertu pour les personnes étant dans le même cas que le directeur artistique. L’attente, l’espoir, les appels aux différents services, l’impossibilité de consulter les dossiers, entreprendre d’autres démarches pour que cela devienne possible etc… Tant de difficultés administratives qui s’ajoutent aux difficultés de vivre avec des questions, vivre sans les réponses.

La solitude d’Olivier se ressent davantage, lorsque Anissa passe d’une séquence en plein coulisse d’un défilé bondé de monde, et le moment où le créateur rentre chez lui, et dîne seul, dans le silence.

peut-on dire que ce documentaire nous montre que l’argent ne fait pas le bonheur ?

C’est peut-être un peu cliché comme chute d’article, mais peut-on finalement dire que ce documentaire nous montre concrètement que l’argent ne fait pas le bonheur ?

Quoi qu’il en soit, on vous conseille vivement de le regarder, c’est une exclusivité Canal + .

Sinon, Wonder Boy sera au cinéma dès le 27 novembre.

Sarah Z.